The Last Day on Earth

 Née dans les cendres des erreurs de l'égoïsme, elle avait su malgré tout préserver sa foi désarmée de naïveté. Les plantes poussaient vers le ciel avec elle, comme pour lui indiquer le chemin à suivre. Seule, elle continuait à combattre ces démons du passé qui lui ont offert ce monde sans abris. Les vieilles machines avaient cessé de grogner depuis bien longtemps et pourtant elles pesaient lourdes sur cette terre qui avait besoin de respirer à nouveau. Elle fouillait, elle cherchait. Sans savoir vraiment sur quoi elle voulait tomber. Elle continuait à descendre, tout en espérant qu'en creusant, elle tomberait au bon endroit. Mais plus le temps avançait, plus l'ombre de sa solitude grandissait. Pour devenir un jour plus réelle que son existence-même. Alors elle comprit. Ce qu'elle cherchait. Le courage de partir. Une raison de quitter ce lieu. Ainsi elle décida de laisser derrière elle ce monde mort bien avant sa naissance. Et elle partit. Là-haut, où on lui a toujours montré. Là-bas, loin de la terre souillée et rouillée.






























The Last Day on Earth (Laura B.) - © copyrights some[wh]air Dortmund October 2010

"Quand tu viens me voir en Allemagne, soit on peut aller faire du shopping, soit je peux t'amener à un endroit qui te plaira pour des photos, tu préfères quoi ?" En posant cette question, Laura savait déjà quelque part que j'allais choisir la deuxième option sans hésiter. On s'était donc mis sur la route pour l'Allemagne, sans vraiment savoir à quoi je m'y attendais. Elle m'avait parlé vaguement d'un site industriel abandonné, mais sans trop de détails. N'ayant jamais vu le lieu, et encore moins prévu une séance pendant ce week-end d'octobre, j'étais partie sans espérer quoi que ce soit. Le lendemain de notre arrivée, on était donc partis voir le site. Une fois après avoir escaladé les barrières tant bien que mal, une fois après avoir habillé Laura avec le peu de choses que j'avais amené avec moi, je suis immédiatement entrée dans un état d'excitation sans précédent. Plus je découvrais le lieu, plus tout me paraît totalement surréaliste. La végétation qui avait repris le dessus des constructions des plus solides donnait presque un aspect apocalyptique au paysage. La chance nous avait souris jusqu'au bout puisque sur les 3 jours qu'on est restés là-bas, c'était le seul jour ensoleillé. En répétant à chaque lieu "Encore ici et promis, après on arrête", on a finalement passé toute l'après-midi dans ce lieu abandonné et oublié de tous. Avec cette séance constituée que de bonnes surprises a été encore une nouvelle étape pour moi puisque cette fois, je me suis réellement efforcée à intégrer le décor dans les photos et ne pas me concentrer uniquement aux portraits comme j'ai eu tendance à faire jusque maintenant. J'ai ainsi pour la première fois fait une séance entière avec un seul objectif, le grand angle.  Il faut dire que je ne pouvais en aucun cas fermer les yeux sur ce décor unique dans son genre !

It's Officially Spring !



Spring Blossom - © copyrights some[wh]air Brussels March 2011

Chaque année c'est pareil. En même temps que le ciel se débarrasse de son manteau gris d'hiver, je me débarrasse du mien. Je relève ma tête - qui était baissée constamment pour voir la route mouillée - pour contempler la nouvelle collection du printemps haute en couleur des arbres. Et chaque année c'est pareil. Dès que les cerisiers fleurissent, je ne peux m'empêcher de crier ma passion pour elles. Il y a quatre ans, j'ai photographié toutes les fleurs que je trouvais de chaque saison de façon obsessionnelle. J'ai dû accumulé non loin de cinq milles photos uniquement des plantes à cette époque. Depuis, j'ai appris à calmer mes ardeurs, à freiner ma folie végétale. Mais chaque année c'est toujours pareil. Les cerisiers, je ne peux pas. Je ne peux pas m'empêcher de les photographier sous toutes les coutures, leur dire à quel point elles sont belles, leur montrer à quel point je les aime. C'est toujours le printemps qui me rappelle chaque année que je suis japonaise malgré moi. Sakura saitara...

This Is Graphic Design















Portes Ouvertes Saint-Luc 2011 - Pictures © some[wh]air Brussels March 2011

Les travaux des trois années se réunissent dans une salle le temps de deux jours. Affiches, packagings, livres, cartes postales, papiers à lettres, magazines... "Vous faites donc tout ça en graphisme". Oui, on ne fait pas que s'amuser, dessiner, coller et faire des graphiques. On fait bien plus que vous ne l'imaginez...

Saturday Night. Exactement.

Saturday Night (Eva May Chan) - © copyrights some[wh]air February 2011

Adorable, formidable. Adorable, formidable. Adorable, formidable. Exactement. Exactement. Exactement. Exactement. Adorable, formidable. Adorable, formidable. Que les filles sont jolies. Sous la pluie. À Minuit. Que les filles sont méchantes. Quand elles jouent. À faire semblant. Que les filles sont gentilles. Bien vivant. Au printemps. Adorables, Formidables. Adorable, formidable.

Sunday Morning

Music



 



 




 

















Sunday Morning (Louise E.) - © copyrights some[wh]air September 2010
Louise Ebel aka Miss Pandora, est la blogueuse mode qu'on ne présente plus vraiment aujourd'hui vu sa notoriété. Je l'ai découverte il y a plus d'un an et avant même de commencer à photographier des modèles, je rêvais secrètement de la prendre en photo un jour. En plus de son style unique mélangeant subtilement romantisme au rock, vintage à la modernité, sa beauté particulière qui rappelle ces icônes des années 30 me rendait tout simplement dingue. Après des mois d'hésitation, j'avais pris enfin le courage de la contacter fin de l'été dernier. Après quelques mots échangés, j'avais organisé un petit séjour à Paris pour faire un petit test shooting avec la demoiselle. Je l'ai rencontrée la veille de la séance, dans un petit bistrot près des Marais, accompagnée d'Eva à qui j'ai fait subir un des moments le plus stressant de ma vie. Discutant garçons, voyage et vin, j'ai découvert Louise dans toute sa simplicité, loin de l'image qu'on peut avoir d'une blogueuse connue désormais internationalement. Le lendemain, j'ai donc fait cette séance que j'attendais tant chez Eva, avec une certaine tension frôlant le ridicule. Stressée comme jamais, Louise a dû sûrement dire au moins un dizaine de fois "Arrête de t'excuser pour tout,  ne t'en fais pas". Il faut dire qu'avec un Thalys à prendre dans l'heure qui venait - en comptant le temps du trajet jusqu'à la Gare du Nord - j'avais littéralement un quart d'heure pour régler mes lumières, réussir les photos, et terminer la séance. Heureusement que Louise, Eva et ses amies étaient toutes là pour me rappeler chacune leur tour que je ne devrais pas stresser à ce point !  Remballant mes objectifs et affaires éparpillées dans les quatre coins de l'appartement d'Eva en quatre vitesses, je suis montée comme une furie dans le taxi en criant aux filles mille fois "Merci beaucoup, à la prochaine !". Tout s'était déroulé si vite que c'est une fois arrivée à Bruxelles que j'avais réalisé que je venais de prendre en photo une des filles que j'observais silencieusement sur mon écran depuis de mois. Pour cette petite test séance, j'ai surtout tenté de donner une ambiance intimiste en me concentrant essentiellement aux portraits, pour ne pas faire des photos mode proprement dites comme on en voit souvent sur son blog. Sachant qu'elle travaille la plupart du temps avec des photographes professionnels, je lui avais envoyé les photos avec beaucoup d'appréhension, mais finalement elle m'a donné un sourire jusqu'aux oreilles en m'offrant des compliments auxquels je ne m'y attendais absolument pas. Malgré tous les états d'humeur par lesquels je suis passée (Eva dit encore aujourd'hui "Je pensais vraiment que tu allais me crever dans les bras ce jour-là"), je garde un excellent souvenir de ce jour, et espère pouvoir retravailler avec Louise dans un futur proche. Promis Louise, la prochaine fois, je tenterai de te donner une image moins cinglée de moi !